Les idées du Bienheureux Léonide

Les deux patriarches d'Orient et d'Occident symbole de l'unité à retrouver

 

Les idées du Père Léonide

Notre but principal consiste à faire croître l'idée elle-même de l'Union des Eglises (comme on dit habituellement ici)  d'entrer en relation avec le clergé non uni à Rome, de donner à la société russe  une conception objective de l'Eglise catholique  et de sa sainte doctrine. Les âmes doivent avant tout être préparée à saisir l'idée même de la sainte Union. Il faut en premier lieu dissiper les préjugés énormes  que le peuple russe nourrit au sujet de la foi catholique. Après seulement pourront être abordées les questions controversées ayant trait à la sainte union.

Quant il s'agit de propager la doctrine catholique en Russie, il ne faut jamais perdre de vue que le catholicisme pour un Russe n'est pas seulement une doctrine chrétienne différente de celle de son Eglise orthodoxe, elle est en outre un produit étranger opposé à l'idéal national russe.  Un produit avant tout polonais, c'est-à-dire de cet adversaire détesté.

 

Au nom de tous les Russes catholiques et au nom de ces orthodoxes qui deviennent de plus en plus favorables à une union avec l'Eglise romaine, j'implore votre Sainteté de vouloir bien porter son auguste attention sur ces obstacles majeurs et d'user de toute son autorité et liberté apostolique pour mettre fin une bonne fois aux efforts des polonais en vue d'intervenir dans nos affaires.

 

La méthode que nous employons pour pratiquer cet apostolat ne consiste pas précisément dans le prosélytisme actif (bien qu'elle ne l'exclut pas) ni dans une propagande tapageuse. Nous tâchons de propager nos idées sans faire aucun bruit. Pour le grand public, nous avons édité, depuis quelques années, la petite revue "Слово Истины" mais en 1918 elle fut interdite comme tous les autres journaux et revues qui ne s'inclinent pas devant l'infaillibilité de la doctrine du communisme. Nos prédications et nos conférences, soit à l'église, soit au dehors, présentent toujours un caractère irinique et n'offesnent point le sentiment religieux des orthodoxes. Le canon 52 de n otre Synode diocésain tenu à Pétrograd en 1917 stipule " Nous imposons comme un devoir de prêcher des sermons à thème dogmatique, moral ou liturgique.

 Dans ces prédications, il convient en tout premier lieu d'exposer la partie positive de la doctrine catholique et de n'entrer que rarement dans la controverse.

 

Comme tous les peuples vaincus et jetés dans la misère, le peuple russe devient de plus en plus jaloux de sa dignité nationale. Il est vrai que l'athéîsme a fait de grands progrès en Russie, il est vrai que le clergé non uni à Rome souffre fortement de la désorganisation, mais nous voyons qu'un très grand nombre des Russes qui jadis ne s'occupaient que très peu ou pas du tout de leur Eglise sont devenus aujourd'hui des fils tendrement affectueux. La loi éternelle de l'histoire se vérifie cette fois encore; plus la nuit a été noire et plus apparaît la splenduer du soleil. Les vagues du mysticimse montent d'autant plus haut que les tourbillons du matérialisme s'engouffrent plus bas.   Plus de deux mille prêtres orthodoxes (leur nombre croît sans cesse) et vingt évêques ont été fusillés ou massacrés par les bolcheviques.   Plus de la moitié d'entre eux sont de vrais martyrs. Ils sont tombés victimes de la haine  contre la religion masquée sous l'accusation qu'ils étaient des cons^pirateurs contre le gouvernement. Le peuple russe se sent beaucoup plus chrétien qu(au temps du tsarisme. L'indifférence qui était aloprs le plus grand mal disparaît. Alors que jadis un russe soouvent ignorait tout de son curé et de sa paroisse, aujourd'hui ils s'intéressent vivement et à l'un et à l'autre. Actuellement les prêtres deviennent plus que jadis  les héros de l'idéal national véritable, toujours unis cependant  à l'orthodoxie présentement brimée par les juifs et les communistes. Le patriarche, comme ce fut le cas à Byzance,  remplace d'une certaine manière la dign ité de souverain. L'auréole du confesseur de la foi (il est tojours sous surveillance de la pollice) entoure déjà ses traits vénérables dans l'imagination populaire.

Ces prêtres qui jadis semblaient frappés de mutisme prêchent assez bien aujourd'hui et enseignent la doctrine chrétienne. A l'ombre de certaines églises, se sont formés des cercles féquentés également par les dames où s'enseignent d'une manière simple les disciplines sacrées: les saintes Ecritures. l'histoire de l'Eglise, la patrologie, la théologie dogmatique et morale, l'apologétique, la liturgie. Faut-il le dire pareille activité ne se voit pas dans les villages et les plus petites villes, mais néanmoins la flamme d'un saint enthousiasme une fois allumée, se répand partout  Si en 1918 et 1919 le peuple resta spectateur indifférent devant les profanations des saintes reliques perpétrées par les bolcheviques, aujourd'hui il s'oppose et proteste - parfois jusqu'à l'effusion du sang -  au dépouillement des églises. Et c'est ce peuple totalement pénétré de l'idée chrétienne - fut-elle quelque peu boiteuse ou mutilée, que nos chers polonais voudraient convertir comme s'il s'agissait d'une tribu africaine"     

 

 

 




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